Septembre 2017
Les sous-sols brestois
Mémoires ensevelies
en couverture : Obion
Le fantasmatique Brest souterrain
© Obion
20 € chez Dialogues
27 € port compris
Les souterrains comme les blockhaus ont fait rêver des centaines de Brestoises et de Brestois et il semble que le phénomène ne soit pas prêt de s’arrêter. Traces du passé, ouvertures vers un sous-sol un peu inquiétant mais aussi terrain d’exploration, ils attirent invariablement jeunes et moins jeunes. Ce nouveau hors-série des Cahiers de l’Iroise leur est consacré et il vient compléter celui paru il y a maintenant quatre ans.
Les souterrains de la ville du Ponant sont pour l’essentiel nés de la guerre ou des préparatifs de celle-ci. Avant de s’y aventurer, il ne faut jamais le perdre de vue car on oublie facilement que des gens y ont vécu. Vous trouverez dans ce petit ouvrage les historiques de quelques abris. Sans parler des drames qui dépassent l’entendement comme l’explosion de l’abri Sadi-Carnot, il faut imaginer ce qu’a pu y être la vie quotidienne aux mois d’août et septembre 1944, dans le bruit des explosions, la promiscuité, l’humidité, la faim, l’agression permanente des puces, avec en toile de fond la menace de perdre la vie et la présence d’occupants qui étaient tout sauf sympathiques.
Et quand les Brestois en sortaient, c’était souvent pour compter les morts et constater que leur immeuble avait été détruit par les bombes des alliés ou incendié par les Allemands. Gardons cela à l’esprit quand nous sommes devant la gueule ouverte d’un souterrain et avant d’y entrer, tendons l’oreille. Nous entendrons certainement l’écho de cette époque terrible...
Heureusement, tous les sujets ne sont pas aussi tragiques et vous trouverez dans ce Cahier des articles plus légers sur le sous-sol brestois, par exemple sur les pierres qui en sortent ou les rues qui y disparaissent.
Yves Coativy